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Réseau Afrique Jeunesse

Ensemble pour une jeunesse dynamique, active, responsable et engagée dans le processus de développement

Médiation communautaire et sociale : une formation pour outiller les leaders coutumiers et religieux de la région du centre.

Le lundi 16 septembre 2017, le Réseau Afrique Jeunesse a organisé à Ouagadougou, une session de formation régionale des autorités coutumières et religieuses sur la médiation communautaire et sociale. L’ouverture des travaux a été patronnée par le ministre d’Etat, ministre de la Sécurité, Monsieur Simon COMPAORE.
Cette activité se tient dans le cadre de la « stratégie de croissance accélérée dans un Burkina post transition » mis en œuvre par le Réseau Afrique Jeunesse avec l’appui technique et financier du Fonds des Nations Unies pour la Démocratie (FNUD).

Son objectif étant de renforcer les connaissances des autorités coutumières et religieuses sur la médiation communautaire et sociale et de mettre en place un cadre régional de concertation des coutumiers et religieux pour la médiation communautaire ; elle a regroupé une cinquantaine de participants, composés des chefs coutumiers et des leaders religieux de toute les confessions.

La formation a porté sur 3 thématiques à savoir :
Technique de Prévention des conflits communautaires ;
Résolution des conflits ouverts : la voix de la médiation communautaire et sociale ;
Système de contenance des conflits en vue de leur disparition.

Le ministre d’Etat a rappelé son soutien à l’initiative du Réseau Afrique Jeunesse, tout invitant soulignant le nécessité de conjuguer les efforts pour arriver à la réconciliation entre les fils et filles du Burkina.
En rappel, des formations de ce genre ont été organisées dans les 5 autres régions sensibles du Burkina Faso (centre-ouest, hauts-bassins, centre-nord, centre-est, sud-ouest). Pour l’étape de la région du centre, l’occasion a été donnée aux coutumiers et aux religieux de faire une présentation sur le mécanisme de gestion des conflits dans leurs communautés.
Il ressort chez les catholiques, que l’accent est mis sur écoute active pour parvenir la compréhension.
Pour les musulmans, l’islam a été décrit comme une religion de paix. En ce sens, il prône l’amour, la tolérance, le pardon et la miséricorde.
La chefferie coutumière a mis l’accent sur deux acteurs majeurs qui interviennent dans la résolution des conflits ; il s’agit du WEMBA et du Forgeron. La consolidation de la cohésion sociale étant primordiale dans la coutume, il est ressorti que des rites étaient faits, pour réconcilier deux parties en crise. Il est à noter également, que dans le mécanisme traditionnel la réconciliation se fait sans passer par la justice. La parenté à plaisanterie y a été également présentée comme une force pour le Burkina Faso dans la gestion des conflits.
Au cours des échanges, les participants sont restés unanimes sur l’existence de la tolérance ethnique au Burkina, mais, on déplore la politisation de la chefferie coutumière, qui fait perdre aux leaders coutumiers toute leur crédibilité.

Da Hien Donald 149 Vues